La densité des vélos circulant sur les routes est quelquefois considérée comme un indicateur de développement dans les pays pauvres.

Un transporteur polyvalent

La bicyclette est pratique pour aller à l’église le dimanche. C’est rapide et valorisant par rapport aux voisins : Papa sur la selle, Maman derrière sur le porte-bagage avec le petit dernier dans les bras et l’aîné sur le cadre entouré d’un épais chiffon pour le rendre plus confortable. En plus, elle évite de payer le charretier pour amener 2 sacs de patates (200 kilos) au marché et en ramener 2 sacs d’engrais, à ses heures et en réduisant la durée de trajet.
D’autres avantages sont moins évidents dont celui, primordial, de pouvoir passer quel que soit l’état des routes. Les pièces détachées ne coûtent pas trop cher et beaucoup d’artisans s’installent comme réparateurs, même dans les zones les plus éloignées.

Des conditions d’utilisation à adapter

Veligo/ IDFM / Sennse

Pour en faire un vrai transporteur, quelques petits aménagements sont faits dès l’acquisition sur la bicyclette : remplacer le porte-bagage par quelque chose de plus solide, en acier plus épais, enlever les garde-boues qui bloquent les roues dans les ornières.
Les cadres modernes en alliage léger sont délaissés au profit des cadres en acier des anciennes générations, de préférence bien lourds, épais et faciles à souder.
Les paysans propriétaires de vélos déplorent souvent une chose, les câbles de freins qui rompent à tout instant. A leur avis, la qualité des pièces n’est plus ce qu’elle était. Ils oublient hélas que ce sont des câbles prévus pour arrêter un vélo portant une personne de 75 kilos et non plus du double.
Par ailleurs, les mesures préventives d’accidents ne sont pas encore vulgarisées dans ces pays, ne serait-ce que des formations sur le comportement des cyclistes sur la route : ne pas rouler de front, maîtriser la vitesse, serrer à droite, etc.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *